Boris Barnet
À l’occasion de la sortie de Boris Vassilievitch Barnet de Bernard Eisenschitz (Éditions de l’Œil) et en écho à la rétrospective organisée par La Cinémathèque française, LaCinetek rend hommage à Boris Barnet.
Contemporain d’Eisenstein, son œuvre s’inscrit dans le cinéma d’avant-garde soviétique, tout en accordant une place centrale à l’art du récit. La finesse de ses dialogues, son travail d’improvisation, sa maîtrise des jeux de cadrage, mais aussi l’attention portée à ses acteurs et personnages, notamment à ses héroïnes, font la force de son cinéma. Odes à la liberté des corps et des esprits, ses films proposent une vision idéale du monde soviétique, derrière laquelle pointe parfois une critique au durcissement des politiques culturelles des années 30. Ces éléments sont visibles dès son premier film — la comédie burlesque La Jeune fille au carton à chapeau (1927) — et irradient dans toute leur splendeur dans l’un de ses chefs-d’œuvre, Au bord de la mer bleue (1935).